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Publié le : 27/02/2025 10:24:06
Catégories : L'ACTU
Le baklava, ce dessert feuilleté au miel et aux fruits secs, est une véritable institution culinaire qui traverse les frontières et les siècles. Présent dans de nombreuses cultures du Moyen-Orient, des Balkans et du bassin méditerranéen, il symbolise la richesse des échanges et des influences entre les civilisations. Plongeons dans l’histoire fascinante de ce mets sucré aux origines aussi feuilletées que sa pâte.
L’histoire du baklava est aussi riche et complexe que sa texture. Son origine exacte demeure un sujet de débat parmi les historiens de la gastronomie, car plusieurs peuples revendiquent la paternité de cette gourmandise.
Les premières traces d’un dessert similaire remontent à l’Antiquité. Les Assyriens, dès le VIIIe siècle avant J.-C., confectionnaient déjà un gâteau composé de fines couches de pâte, de noix et de miel. Les Grecs, eux, ont perfectionné la technique en introduisant la pâte phyllo, un élément clé du baklava moderne. Cette technique aurait été transmise grâce aux échanges commerciaux et culturels entre la Grèce et l’Empire perse.
Si le baklava tel que nous le connaissons aujourd’hui a pris forme, c’est en grande partie grâce à l’Empire ottoman. À partir du XVe siècle, ce dessert devient un mets de choix à la cour des sultans. Il était servi lors des grandes cérémonies et des fêtes religieuses, notamment pendant le mois du Ramadan.
Le palais de Topkapi, à Istanbul, jouait un rôle central dans l’évolution de la recette. Les chefs pâtissiers de la cour ottomane perfectionnaient sans cesse le baklava, en améliorant la finesse de la pâte et en testant différentes combinaisons de fruits secs et d’épices. Le baklava était même utilisé comme un marqueur de prestige, offert aux soldats d’élite du sultan, les janissaires, lors d’une cérémonie appelée « Baklava Alayı ».
Au fil du temps, le baklava a voyagé et s’est décliné en de nombreuses versions selon les traditions locales :
Turquie : Le baklava turc est souvent réalisé avec des pistaches ou des noix, imbibé d’un sirop de sucre parfumé à l’eau de rose ou à la fleur d’oranger.
Grèce : Les Grecs y ajoutent de la cannelle et des clous de girofle, et privilégient les amandes ou les noix.
Liban et Syrie : On retrouve du baklava agrémenté de sirop de miel et d’eau de rose, souvent garni de pistaches et de noix de cajou.
Iran : Le baklava persan est plus léger et moins sucré, souvent parfumé au safran et à l’eau de rose.
Balkans : Dans les pays des Balkans, le baklava est souvent plus compact, avec une garniture plus généreuse en noix et un goût plus marqué en raison des épices utilisées.
Le baklava est bien plus qu’un simple dessert : il est synonyme de partage et de convivialité. Servi lors des mariages, des fêtes religieuses ou des grandes réunions familiales, il est un élément incontournable des célébrations. Il est aussi un symbole d’hospitalité, souvent offert aux invités pour leur souhaiter la bienvenue.
Aujourd’hui, le baklava continue d’être apprécié dans le monde entier. Que ce soit dans les boulangeries artisanales d’Istanbul, dans les cafés de Beyrouth ou dans les pâtisseries d’Athènes, il incarne un patrimoine culinaire qui résiste au temps et aux frontières.
Le baklava est bien plus qu’une simple douceur sucrée : c’est un trésor gastronomique, témoin des influences croisées entre les civilisations grecque, perse, arabe et ottomane. Chaque bouchée nous transporte dans un voyage sensoriel au cœur du Moyen-Orient et de la Méditerranée, nous rappelant que la cuisine est un langage universel qui unit les peuples. Alors, la prochaine fois que vous dégusterez un baklava, souvenez-vous que ce petit carré croustillant porte en lui des siècles d’histoire et de traditions.